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Traces de pas
3 mai 2007

La fabrication de mon bourdon

Cela faisait un bon moment que nous cherchions un tronc, une branche afin de me faire un bourdon. J'avais mon idée sur ce que je cherchais. Je le voulais grand et tordu un peu comme moi ou plutôt tourné comme ceux que j'avais déjà aperçus dans divers bois mais à chaque fois il y avait un problème. Soit il était pourri ou trop petit ou vraiment pas droit donc pas adapté pour la marche. C'est lors d'une reconnaissance de marche dans les bois au-dessus de Jamioulx en compagnie de mon frère Jacques que celui-çi aperçu cette branche qui allait me soutenir durant notre périple. C'était une branche de noisetier et bien que à l'état brute était déjà si belle et l'important était que je m'y attachais déjà. Elle était brute mais si belle enserrée intimement par une liane de chevrefeuille, elle était déjà devenue "mon bourdon de Saint jacques".

bourdon2

bourdon1

A peine rentré chez moi que je me suis mis au travail car dans un premier temps il fallait le peler et enlever cette liane qui de toutes ses forces l'avait serré jusqu'à le tordre. Grâce à un bon couteau, on y arrive facilement et avec un peu de patience le résultat est visible après peu de temps. Après l'avoir fait sécher (pas trop près d'une source de chaleur) j'ai commencé par le couper à bonne longueur et puis je me suis mis à le poncer amoureusement. C'est qu'il va devenir mon soutien durant toutes mes marches alors il mérite bien un peu d'attention.

Une couche de teinture et la cire d'abeilles le fera sentir bon.

bourdon2

Histoire du bourdon : Quand on observe les reliques, Saint-Jacques est toujours représenté avec un grand bâton à ses côtés. Pour cette raison, cet objet devint le principal attribut des pèlerins sur le chemin de Compostelle et de tous les autres pèlerinages du monde, d'ailleurs. Au Moyen-Âge, le bourdon était ainsi l'unique compagnon de route du pèlerin.
L'objet était certes d'une aide précieuse pour la marche, mais ce bâton servait aussi à se défendre car les pèlerins ne portaient pas d'épée. C'est grâce à lui que les pèlerins parvenaient à s'opposer aux brigands et repousser les animaux sauvages. C'était souvent un prêtre qui remettait le bâton aux "jacquets", lesquels le faisaient bénir avant de quitter leur paroisse pour se rendre en Galice, en Espagne.
Le bourdon achevé, il est nourri d'huile de lin, et enfin poli à la cire d'abeille. Ainsi que le veut la tradition, le bourdon est ferré en sa base d'un acier forgé et trempé.

Après avoir fondu l'étain qui entre parenthèse est beaucoup plus aisé que de fondre l'argent, il restait à adapter la coquille à mon bourdon. travail de précision où l'on se rend compte que l'étain est quand même une matière assez dure à usiner. quoi qu'il en soit, la coquille fini par s'adapter parfaitement dans son logement.

coquille

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